Devenue reporter de guerre à tout juste 20 ans, après un exil dans le no man’s land du Golan entre le Liban et la Syrie, je découvre une jeunesse israélienne qui a fait des raves party son exutoire. Eux fuient leur trauma de guerre. Moi, je fuis autre chose. Ensemble, nous menons notre propre thérapie à travers la transcendance et la sensation d’être en vie.
En 2016, à l’âge de 19 ans, Cindy est arrivée en Israel seule, sans programme d’insertion, sans famille. Elle a vécu pendant 3 ans à Metula, près de la frontière libano-israélienne où elle travaille en tant que journaliste reporter. C’est en découvrant le Nord "magique" d’Israël, la Galilée qu'elle décide de tourner là-bas son film Trance Therapy. En plus de retracer son parcours personnel de Paris à Metula, le film porte sur la naissance d’une nouvelle génération israélienne altruiste et pacifique.
“ J’ai souvent constaté au cinéma cette tendance à ne proposer aux spectateurs français que le visage politique d’Israël, bien trop partial et réducteur. "Colon-tyran", "oligarchie juive", tant de qualificatifs péjoratifs et biaisés d’Israël qui alimente à leur tour l’antisémitisme en France. Ce film, quant à lui, s’interdit de défendre quelconque position politique et cela dans le but de s’extirper des débats qui sont aujourd’hui, par défaut, inconditionnellement rattachés à l’image d'Israël. Au contraire, il veut montrer autre chose de ce pays, ce que le public ne connait pas de lui. „
Antisionisme et antisémitisme sont liés. Le plus souvent, ils sont tous deux dûs à la désinformation. C'est en alimentant le dialogue interculturel et humain que le film veut les prévenir.
Trance Therapy veut surprendre l’opinion commune, la bousculer en lui montrant ce qu’elle ne connait pas d’Israel : la zone frontalière du Nord et sa jeune population aussi fascinante que méconnue du monde. Le filme aspire à montrer qu’il existe, quelque part au Moyen-Orient, un microcosme où des jeunes vivent en harmonie malgré leurs différences culturelles et la zone politique sensible dans laquelle ils résident : on vit en paix là où il y a la guerre. Une jeunesse qui, au vu de la tension constante qui réside dans son pays et de l’incertitude de son futur, a décidé de vivre au jour le jour, bercée par ses valeurs premières : l’optimisme, la simplicité et l’altruisme. Par sa sincérité, le film peut avoir un impact important et renouveler le portrait médiatique d'Israël.
Il s'agit dans cette scène d'un cercle de chants (dit Magal Shirim en hébreu). Au coeur de la Galilée, tout au Nord d'Israël, nous chantons ensemble pour nous donner la force de croire en la paix et l'amour inconditionnel de l'autre.
“ Tourné au jour le jour sur 4 ans, Trance Therapy est un long-métrage que j'ai commencé en filmant l'aventure folle de mon road-trip en Israël à 20 ans en 2016 et qui se termine dans un décor semi-apocalyptique parisien frappé par la pandémie en 2020. „
Trance Therapy est le premier long-métrage de Cindy Gzaiel. Elle le réalise seule à 20 ans. Elle l’a imaginé, écrit et tourné en Israël sans aucune équipe de tournage, ni production.
Elle a consacré presque 6 ans de sa vie sans relâche à l’élaboration de ce projet. Celui d’un journal intime filmé d’une jeune femme qui échantillonne en image sa jeunesse de ses 20 à 25 ans. Elle endosse ce rôle multi-casquettes d’auteure-réalisatrice et cadreuse à titre totalement bénévole pendant ces 6 années, animée seulement par la passion et le souhait absolu de mener à bien ce projet.
“ Trance Therapy est le road-movie de ma jeunesse filmé en live de 20 à 25 ans. Le pari du projet : faire de ma propre vie un film sans filtre, sans retouche „
Cindy a risqué pour ce film sa sécurité en s’aventurant dans une zone géopolitique délicate et en bravant littéralement les frontières. Pour Trance Therapy, elle a également risqué son bien-être et sa stabilité mentale en s’isolant en ermite pendant plusieurs années au beau milieu des montagnes perdues du Golan. À souligner également la difficulté de filmer coûte que coûte sa vie sur une aussi longue durée et de développer ce reflex de sortir inconditionnellement sa caméra pour filmer sa propre intimité, dans les meilleurs moments comme dans les pires.
“ Pendant 4 ans, j’ai filmé imperturbablement ma vie, les meilleurs moments comme les pires. J’ai gardé ma caméra allumée inconditionnellement. „
Le film met en parallèle ma thérapie suite à un trauma personnel survenu en 2016 avec celle de toute une jeunesse israélienne, marquée par le service militaire.
En août 2016, à l’âge de 20 ans, je décide de changer de vie et ne pas retourner en France après mes vacances d’été à Tel Aviv. C’est ainsi que commence le film. J’ai pu dès lors parcourir Israël comme je le souhaitais et explorer le Nord du pays. Sur ma route, tout près du « no man’s land » du Golan, ce triangle des Bermudes à la frontière israélienne avec le Liban et la Syrie, j’ai fait la rencontre d’une jeunesse israélienne libérée pour qui le Nord sauvage est un asile. Ces jeunes viennent ici poursuivre la thérapie entamée en Inde qu’ils rejoignent après leur service militaire de trois ans dans l’espoir de guérir de leur trauma de guerre. Sans le savoir, nous souffrions tous deux de blessures inconscientes mais pourtant bien présentes. Nous étions animés par la même volonté : guérir.
“ Trance Therapy veut être une grande famille : écouter les blessures des autres pour mieux comprendre et guérir les siennes. „
En plus de proposer une expérience cinématographique nouvelle, ce film est un projet solidaire. Ces jeunes israéliens d’origines différentes et moi-même partageons à travers le film des expériences difficiles et formatrices de notre jeunesse. Nous racontons comment nous sommes parvenus à guérir de nos blessures et faire de la crise une opportunité pour agir et grandir. La douleur est une épreuve universelle. C'est en quoi Trance Therapy s'adresse à une majorité silencieuse qui tait ses blessures. L'objectif, entre autres, est de rompre ce silence et parler sans complexe de ce qui fait mal puis proposer une voie vers l’auto-guérison.
De la solitude aux expériences euphoriques de jeunesse, du premier amour à la rupture déchirante, le film mêle chaos et espoir avec lesquels nous jonglons toute notre vie.
Plutôt que trier et sélectionner seulement le beau et le positif de ma jeunesse, le film capture également ses moments les plus sombres. Voilà l’autre pari de Trance Therapy : montrer ce que l’on cache d’habitude, faire exister ce que l’on ellipse, dire tout haut ce qui est tabou ou dérangeant. Car l’obscurité fait partie inhérente de la vie et l’ignorer est un mensonge.
À 20 ans, nous ne sommes pas tous conscients que cet âge est une étape cruciale et décisive. C’est une période durant laquelle on apprend à se connaître, soi et ses limites. C’est aussi un tournant où l’on fait des erreurs, des bonnes et des mauvaises rencontres. A travers mon histoire, je propose une expérience que j’aurais aimé qu’un aîné me transmette un an plus tôt, ce qui m’aurait peut-être épargnée d’un trauma personnel.
En 2016, j’ai été victime de manipulation et d'agression sexuelles par mon chef de stage alors que je travaillais chez lui en tant que journaliste à la frontière. Un homme de 60 ans, alors que je n’en avais que 20, qui s’est servi de ma fragilité familiale. En rendant mon histoire intime accessible à tous, je souhaite mettre en garde et sensibiliser mon public à propos de la manipulation mentale et sexuelle et de ses conséquences dévastatrices.
Suite à cette agression, j’ai vécu à posteriori en 2018 des troubles psychiques dissociatifs. Cela fut une épreuve particulièrement déchirante et difficile à surmonter à 23 ans. Mon masque, dans le film, symbolise cette dissociation. Il ressemble à mon visage mais garde un aspect plastique, dénaturé.
La dissociation est quasi-inconnue du grand public car très peu abordée par les médias. Elle peut être définie comme une rupture de l’unité psychique : « une perturbation touchant les fonctions qui sont normalement intégrées comme la conscience, la mémoire, l’identité ou la perception de l’environnement », selon le DSM 5 (Livre d'association américaine de psychiatrie). Certaines études rapportent que 10 % de la population générale présenterait des troubles dissociatifs.
La dissociation peut intervenir dans le cadre de l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT), lorsque le sujet a été victime ou témoin d’un événement et a vu menacée son intégrité physique ou celle d’autrui. En plus des symptômes classiques de l’ESPT (évitement, flashback, hypervigilance), des troubles dissociatifs peuvent alors apparaître. Parmi eux : la déréalisation, la dépersonnalisation et paniques aiguës.
J'ai vécu la dissociation comme une expérience irrationnelle où l’on vit hors de son corps. On ne reconnait pas son reflet dans le miroir, on ne sait pas qui on est : on devient étranger à soi-même. Les gens nous voient de l’extérieur comme sain alors qu’à l’intérieur, c’est le chaos.
Les victimes qui en souffrent ont absolument besoin de soutien, d’accompagnement, d’être « pris par la main » et rassurés. Ils ont besoin de savoir que ce phénomène existe, qu’ils ne sont ni anormaux ni fous. Quand je l'ai vécu, j’étais profondément seule, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait et c'est cela qui est sans doute le plus effrayant. Que ce soit en ligne ou en littérature, je n’ai trouvé aucun témoignage personnel fiable qui parlait de ce syndrome. Or c’est ce témoignage solidaire que je souhaite, de tout mon coeur, manifester dans Trance Therapy. J’aimerais briser l’isolement des victimes qui ont vécu ou vivront la dissociation et qu’elles ne pensaient jamais partager.
Face aux efforts engagés, le FSJU a décidé de soutenir le film. Au delà de sa démarche téméraire et novatrice, en visionnant les images, le FSJU a été particulièrement interpellé par son « oeil », sa manière de capter l’instant présent de manière authentique et cinématographique.
Grâce au soutien du FSJU, nous avons pu monter entièrement le film. Le résultat : un beau long-métrage de 1h43.
Cette collecte permettrait d'assurer la dernière partie de la post-production qui inclut le montage son et design sonore, le mixage, l’étalonnage et le sous-titrage (de l'hébreu vers l'anglais). Ces finitions sont nécessaires à la diffusion du film en festivals, sur les plateformes vidéo et en salles indépendantes. Nous avons besoin de votre aide pour réaliser ces dernières finitions techniques ! La collecte durera 1 semaine.
Si l'objectif est atteint à temps, un Sponsor Officiel du film doublera le fond collecté. Cette nouvelle somme permettra d’assurer en partie la distribution et promotion médiatique du film, étape particulièrement onéreuse mais indispensable pour mener à bien sa sortie. La Fondation Rothschild s'est également avancée pour le financement de cette étape.
Les noms de nos bienfaiteurs seront naturellement mentionnés dans le générique du film. Chaque don est défiscalisable grâce au CERFA qui vous sera délivré automatiquement par Allodons. N'oubliez pas, chaque don compte !
Trance Therapy a fait l’objet d’une première projection privée le 14 février à La Maison des Auteurs à Paris, destinée aux professionnels du cinéma et de la culture.
Lors de cette projection, le film a suscité un vif intérêt de la part des professionnels. Parmi eux, Philippe Levy, Directeur de l'Action Jeunesse du FSJU, s'est pris d'affection pour le film et l'a qualifié de "film très puissant et saisissant", tout en affirmant "je suis fier de l'avoir soutenu".
Cindy Gzaiel, la réalisatrice et Philippe Levy, Directeur de l'Action Jeunesse du FSJU lors de la projection du film à la Maison des Auteurs
Le Service de la Culture de la Mairie de Boulogne Billancourt, qui a financé le sous-titrage en francais du film, a également formulé tout son soutien envers le projet dont il salue le courage et l'ambition d'utilité publique.
La journaliste Valérie Abécassis de i24 a aussi répondu présente à cette projection : " J'ai beaucoup aimé ce film très créatif. J'ai adoré le montage, les images et le point de vue."
Cindy et Valérie Abécassis, journaliste culture de i24
Le scénariste Yves Levy s'est exprimé ainsi : "C'est un film magistral, un monument."
Enfin, un réalisateur, dont on gardera pour l'instant l'anonymat, dont le dernier film a été sélectionné au Festival de Cannes, a eu un véritable coup de coeur pour le film. Si bien qu'il a décidé de prendre le projet sous son aile et d'accompagner la fin du montage ainsi que son envoi en festival.
Le festival de Cannes a lieu du 17 au 28 mai 2022. J'ai besoin de votre aide pour être prête à temps et tenter ma chance ! Le film doit être fini début mai. Cela implique d'entamer les finitions techniques maximum début avril.
Plus que jamais, cette levée de fond sera déterminante quant à l'avenir du film.
J'aimerais également présenter le film à d'autres festivals d'envergures internationales : Sundance 2022, Mostra de Venise, Berlinale, Toronto Film Festival, etc…
Ce film n'est ni un documentaire, ni une fiction. C'est un film qui est convaincu que la vie reste la plus virtuose des auteurs.
Enfin, c’est aussi en tant que femme et jeune réalisatrice que je sollicite votre aide. « Quand on est une femme, on n’attend pas qu’on nous donne une place, on la prend » : c’est en quoi consiste mon combat de tous les jours en tant que jeune réalisatrice dans un milieu cinématographique masculin qui ne fait pas de cadeau aux plus jeunes. J’aspire à ce qu’on me donne ma chance, l’opportunité de faire mes preuves.
La page Facebook du film : https://www.facebook.com/trancetherapyfilm
Tous les dons sont accompagnés d’un CERFA immédiat :
Pour 50€ ou plus : Graine Solidaire
Votre nom au générique
Votre don vous revient à 17 € après déduction fiscale.
Pour 120€ ou plus : Racine de l'Aide
Votre nom au générique + Invitation à l’avant première
Votre don vous revient à 34 € après déduction fiscale.
Pour 200€ ou plus : Arbre Pilier
Votre nom au générique + Invitation à l’avant première en zone VIP
Votre don vous revient à 68 € après déduction fiscale.
Pour 500€ ou plus : Bienfaiteur
Votre nom au générique + Invitations DUO à l’avant première (2 places) + Entretien individuel avec la réalisatrice : secrets de réalisation (sur Paris ou en visio)
Votre don vous revient à 204 € après déduction fiscale.
Pour 1000€ ou plus : Grand Donateur
Votre nom au générique parmi les Grands Donateurs + Invitations DUO à l’avant première suivi d’un entretien individuel avec la réalisatrice + Remise du Prix de « Mécène bienfaiteur et solidaire » du film
Votre don vous revient à 340 € après déduction fiscale.
Pour 2000€ ou plus : Grand Mécène
Votre nom au générique parmi les Grands Donateurs + Invitations DUO à l’avant première suivi d’un entretien personnel avec la réalisatrice + Remise du Prix de Mécène + Shooting photo ou vidéo par la réalisatrice offert et remis sur clé USB gravée : passez devant la caméra !
Votre don vous revient à 680 € après déduction fiscale.
Pour 3000€ ou plus : Sponsor Officiel du film
Dédicace en grand dans le générique + Projection privée (chez vous, dans votre entreprise ou sur zoom) en présence de la réalisatrice et de l’équipe du film.
Votre don vous revient à 1 200 € après déduction fiscale.
La réalisatrice : Cindy Gzaiel
Cindy Gzaiel se forme à la New York Film Academy et à l’ESRA (Paris). Elle réalise 3 courts-métrages : Black Tears, Joseph Story et Le Syndrome du Plongeur qui reçoit les prix du Best Director & Image au GNIFF à Londres.
A la frontière israélienne avec le Liban et la Syrie, elle travaille en tant que journaliste reporter pendant 4 mois. C’est à cette frontière des mondes qu’elle filme et produit à 20 ans son premier long métrage, Trance Therapy, qu’elle tourne au jour le jour pendant 4 ans.
Sa filmographie
- 2022 : Le Troisième Oeil - court métrage en développement : vidéo teaser
- 2017-2022 : Trance Therapy - long-métrage
- 2016 : Le Syndrome du Plongeur - court-métrage : le film
- 2016 : Joseph Story - court-métrage : le film
- 2015 : Black Tears - court-métrage : le film
- 2014 : Watch and Become - court-métrage